Infection communautaire
  
Translated

Nom féminin. Infection contractée dans la collectivité ou l’environnement (et non dans un hôpital ou établissement de santé).

 

« Les infections peuvent être classées en deux catégories : les infections contractées dans la collectivité et les infections nosocomiales. Cette catégorisation sert à définir où l’infection a été contractée. »

 

« Les taux de résistance aux antibiotiques chez les bactéries responsables d’infections communautaires sont en augmentation. »

 

« Si vous venez à l'hôpital à cause d’une maladie infectieuse comme une pneumonie, une infection urinaire ou une septicémie, et que vous n’y avez pas séjourné récemment (par ex. au cours des 30 derniers jours), on peut partir du principe qu’il s’agit d’une infection communautaire. »

Learning point

Pourquoi faire la distinction entre une infection communautaire et une infection nosocomiale ?

 

Il est essentiel de distinguer les infections acquises dans la collectivité des infections nosocomiales, car la prévention et les interventions visant à réduire le fardeau de la résistance antimicrobienne seront très différentes suivant le cas. Il faut en outre prendre des décisions critiques en matière d’allocation des ressources pour mettre en place des interventions, et surveiller l’efficacité de ces interventions dans les collectivités et dans les hôpitaux de manière séparée.

 

La surutilisation et le mésusage des antibiotiques dans les collectivités sont plus susceptibles d’entraîner le développement d’infections résistantes aux antimicrobienne d’origine communautaires que d’origine nosocomiale. Une piètre hygiène des mains, une mauvaise gestion des eaux usées ou des niveaux élevés d’antimicrobiens dans les eaux usées peuvent exposer la communauté à une source environnementale importante de médicaments, augmentant le risque d’infections résistantes aux antimicrobiens d’origine communautaire.

 

À l’inverse, la surutilisation et le mésusage d’antibiotiques dans les hôpitaux sont davantage susceptibles d’entraîner le développement d’infections résistantes aux antimicrobiens d’origine nosocomiale que d’origine communautaire. Les personnes exposées à des antimicrobiens d’origine environnementale ou à une bactérie résistante à l’hôpital présenteront un risque plus élevé d’attraper une infection nosocomiale résistante. Cela peut se produire par exemple si le personnel hospitalier, les patients et leurs proches ne se lavent pas les mains correctement ou pas assez fréquemment.

 

Pour alléger le poids des infections résistantes d’origine communautaire, le bon usage, la prévention et l’intervention en matière d’antibiotiques doivent être axés sur la collectivité ou la population en général. D’autre part, afin de réduire le fardeau des infections nosocomiales, le bon usage, la prévention et l’intervention en matière d'antibiotiques doivent être axés sur le personnel de santé, les patients, leurs proches et l’environnement dans les hôpitaux. 

 

Les médecins peuvent déterminer si leurs patients ont contracté une infection communautaire ou nosocomiale en étudiant attentivement leurs antécédents médicaux et en se fiant à leur jugement personnel. Néanmoins, par souci de simplicité, il est possible de recourir à une règle indicative. Par exemple, si des microorganismes sont isolés dans des échantillons biologiques (comme le sang et l’urine) prélevés auprès des patients dans des cliniques externes ou des hôpitaux dans les deux jours ouvrables qui précèdent, on peut considérer ces infections comme étant d’origine communautaire. 

 

Quelques vidéos à propos des infections communautaires : 

Évaluer le problème | Pneumonie communautaire | MedscapeTV
Pneumonie (acquise dans la communauté, associée à un ventilateur, aspiration) - pathologie

 

Related words.
Word of the month
New word
Télécharger

Télécharger l'intégralité Le dictionnaire RAM cliquez ici